Animation sur Hibernia : Boui !

Des traces inhabituelles avaient été repérées par le palefrenier de Druim Ligen, et les héros appellés à l'aide découvrirent qu'une nouvelle fois, le dieu de la mer Mananann, courroucé, était derrière tout cela.

Serveur par serveur, le récit de l'aventure nécessaire pour lever sa terrible et bouiesque malédiction.
Brocéliande

La journée s'annoncait paisible pour tous ceux qui vivaient d'habitude aux alentours de la forteresse de Druim Ligen, elle aurait même pu l'être sans l'apparition d'un grand volatile qui venait des collines, et qui non seulement n'avait pas l'air d'avoir peur des hommes présents, mais essayait d'attirer leur attention.

Au souvenir encore douloureux d'une invasion de tels volatiles sur les îles de l'Atlantide, rares fûrent ceux qui osèrent s'approcher de l'animal. Une jeune Barde s'y risqua, Dame Irannia, sans doute poussée par le désir d'avoir une histoire à conter que nul autre n'aurait.

Mais elle ne s'attendait pas à ce qui allait arriver ... Non seulement le boubrie parlait sa langue, mais en plus, ce volatile cherchait de l'aide ! Caradec était son nom, forestier de son état jusque quelque jours auparavant où il s'était reveillé sous cette forme, sur l'île d'Hy Brasil. Maudit selon lui, par la cruauté du Dieu Mananann.

Un cercle de curieux s'était formé aux cotés d'Irannia, et qu'ils soient motivés par l'envie d'aider ce pauvre Caradec, ou la simple curiosité de comprendre comment l'on pouvait se voir pousser de telles ailes.

Sur le chemin il leur expliqua avoir trouvé quelques objets sur une plage de Moher, et les avoir simplement vendus à Domnann à un marchand itinérant. Arrivés à Domnann, ils ne trouvèrent pas de traces du marchand, mais en questionnant le voisinage, ils apprirent qu'il était parti en direction de l'intérieure de l'ile le matin même. Ils s'élançèrent sur ses traces.

Lorsqu'ils arrivèrent près de ce qu'il restait du marchand, ils comprirent que quelqu'un avait été plus rapide qu'eux, vraisemblablement des fomoriens. Tout ce qu'il portait avait été dérobé, et la seule piste qu'ils avaient pour les bijoux était semée de l'odeur fétide des fomoriens. Piste malodorante qu'ils suivirent jusqu'à arriver à un camp plus fortifié que les autres, avec une bande de Formoriens en faction. Ceux-ci les attaquèrent dès qu'ils fûrent en vue.



Tout ce que trouvèrent les Hiberniens après que les fomoriens eurent mordu la poussière, fut un morceau de métal tordu, rien qui ressemble à ce dont avait parlé Caradec, mais ils avaient peu de choix. Ils retournèrent donc le voir, et avisèrent avec lui d'aller aux falaises de Moher voir si l'on pouvait déposer ce qu'il restait de l'offrande afin d'apaiser Mananann. Malheureusement pour eux, se trouvait à cet endroit un fidèle de Mananann en train de prier pour tenter d'apaiser le courroux du dieux. Ils voulûrent lui remettre le bout de métal, ce qui n'eut pour seul effet de le faire entrer dans une colère noire ! Les Hiberniens battirent en retraite sous des menaces de malédictions si l'on ne retrouvait pas rapidement le vrai trésor dérobé à Mananann !

Quand l'histoire fut contée à Caradec, il parût subitement moins sûr de lui, et avoua avoir effectivement pris quelque objets, et avoir presque tout vendu, mais depuis qu'il s'était reveillé ainsi à Bann Didein, il ne se souvenait plus de grand chose.

Les Hiberniens menés par Dame Irannia calmèrent leur colère face au volatile à la mémoire décidément bien confuse, et se résolurent à aller voir à la cité sylvestre s'il ne restait rien de la nuit agitée du forestier à la morale défaillante.

Arrivés là-bas, il ne fut pas long de trouver un magnifique torque en or à moitié coincé sous la paille d'une couche. Ils ramenèrent rapidement le trésor à l'Adorateur qui les remercia chaleureusement et promît de faire tout son possible pour que Caradec retrouve sa forme première.



Volatile ou Celte, en voilà un qui ne se laissera plus tenter !

Carnac

Ses chevaux n'avaient plus rien à craindre, Ullios en était désormais persuadé en contemplant les armures de Djidjane, Eloein, Papyrich, Zazabulle, Adroav, Afaifia et Iori les 7 hiberniens présents devant lui, prêts à affronter courageusement toute menace pesant sur le royaume.

Fouillant les environs, le groupe d'aventurier tomba sur un étrange animal à plumes, comme le pressentait Ullios. Plus communément appelé « boubrie » dans des contrées lointaines, cet animal à l'apparence inoffensive était plutôt rassurant, jusqu'au moment où, à la grande surprise de tous, il commença à parler, se plaignant de son état d'oiseau ! Visiblement, le boubrie était anciennement un celte, au nom de « Caradec ». Ce jeune forestier sans scrupules aurait subtilisé des offrandes destinées à Mananann. En conséquence, le dieu courroucé aurait maudit cet inconscient en le transformant en boubrie, créature particulièrement appréciée par Mananann.

Ne pouvant se refuser de l'aider, le groupe partit en direction du bosquet de Domnann, à la recherche d'un marchand capable de vendre des objets de toute provenance. Interrogeant la population, ils suivirent la piste d'un marchand, connu comme étant peu scrupuleux sur l'origine des objets qu'il proposait à la vente. Ils ne le retrouvèrent malheureusement que sous forme de cadavre entièrement dépouillé de ses biens, non loin de Droghaid, victime d'une attaque de fomoriens séjournant sur les collines. En suivant les traces peu discrètes des fomoriens, les 7 hiberniens tombèrent sur un campement qu'ils n'hésitèrent pas à attaquer pour récupérer les objets volés.



En fouillant le campement, ils découvrirent des joyaux et un bout de métal tordu caché dans un sac. Caradec confirma leurs hypothèses, le bout de métal faisait bien partie des offrandes à l'intention de Mananann. Malheureusement, en se rendant aux falaises de Moher, sur les lieux de la profanation, ils apprirent par un adorateur de Mananann venu apaiser la colère de son dieu que le bout de métal n'avait aucune valeur. Ne sachant que faire, les aventuriers interrogèrent Caradec au sujet d'autres objets éventuels, ce à quoi il répondit avec un naturel insolent qu'il avait aussi un autre objet qu'il avait laissé dans une maison où il avait séjourné, évidemment dans une région éloignée des falaises, à Ban Didein.

Caradec osait prétendre qu'il devait se faire rembourser financièrement auprès de ses « sauveurs », soudainement partagés entre l'envie de l'abandonner à son sort ou bien de le déplumer pour le déguster au coin d'un feu. Ils prirent malgré tout sur eux-mêmes et deux d'entre eux se portèrent volontaires pour faire ce pénible trajet, retrouver finalement un torque doré dans une des maisons, et retourner aux falaises avec le précieux objet, qu'ils donnèrent à l'adorateur qui en fit bon usage pour calmer son Dieu.



Irrésistiblement attiré par l'océan, Caradec s'élança et barbota dans l'eau en piaillant et en gigotant frénétiquement sa queue quand soudain, une force venue des fonds marins l'entoura et dans un éclair de lumière bleutée, il retrouva son apparence d'origine. Ne pouvant y croire, il en pleura de joie et remercia ses sauveurs d'avoir participé à lever cette terrible malédiction. Avant de partir dans la forêt, il promit une chose :

- Cette histoire m'a fait réfléchir et je peux promettre qu'à compter d'aujourd'hui, plus jamais ! Mais plus jamais je ne me permettrai…..

De manger du poulet !

Orcanie

Un échassier géant qui dandine son croupion dans les cours d'eau du Connacht, voilà qui est bien inhabituel. Qu'il se mette à parler et tous accourent pour apprendre à quelle merveille ils assistent ! Si en plus la colère d'un dieu est impliquée dans l'affaire c'est encore mieux. En tout cas Caradec le forestier a eu de la chance dans son malheur : il n'a pas eu de mal à trouver de l'aide pour conjurer le mauvais sort.

Mais prenons les choses dans l'ordre, voulez-vous bien ? Caradec allait sur la plage des falaises de Moher, cherchant du bois flotté et de la nourriture pour se chauffer et se nourrir quand il marcha sur un objet dur, métallique. Quelle n'était pas sa chance ! Voilà qu'il venait de trouver une cache de bijoux à moitié enfouie dans le sable. Il s'accroupit et se mit à exhumer sa découverte ; pour une cache elle n'était pas très discrète et les objets portaient des marques de sacralisation. Il ne lui fallut pas longtemps pour réaliser qu'il avant sous les yeux des offrandes rituelles faites pour apaiser le dieu des mers, Mananann Mac Lyr, dont le caractère peu commode a déjà causé la perte de nombreux marins. Il s'arrêta un instant et décida que le trésor serait plus à sa place dans ses poches que sous le sable, il n'aurait qu'à éviter d'aller en mer et le tour serait joué…

Bernique ! Le temps de monnayer les bijoux, de faire un repas et de se soûler pour fêter l'événement et ni une ni deux, voilà que Caradec se réveille dans la peau d'un énorme boubrie, avec une paire de pattes gigantesques et un mal de crâne à l'avenant. Honteux, affolé et anxieux notre infortuné forestier, récemment promu échassier divin, quitta Hy-Brasil et retourna dans les falaises de Moher où il avait ses habitudes. Lassé d'un régime alimentaire à base de vers de vase, d'insectes d'eau et de coquillages de rivière (et surtout inquiet d'y prendre goût) Caradec le maudit se diriga d'un pas hésitant vers l'endroit où il pourrait demander de l'aide aux héros d'Hibernia. Las, les gardes de Tir Na Nog lui lancèrent des cailloux et un firbolg affamé tenta même de l'occire pour de bon à des fins d'expérimentation en haute gastronomie aviaire.

Intimidé par ses récentes déconvenues il décida donc de s'approcher prudemment de Druim Ligen, doucement. Il savait que les gardes de cet endroit avaient le front moins bas et épais que leurs collègues de Tir Na Nog et qu'ils en avaient vu d'autre mais il n'était pas en confiance. Quelques jours lui furent nécessaires pour avoir le courage de demander l'accès à la forteresse, en criant fort et de très loin. Une fois dedans les choses n'allèrent pas seules : d'abord un gros firbolg un peu simplet qui le dévisageait d'un air gourmand lui courut après, armé d'une énorme faux, et notre infortuné larron dut convaincre l'assistance qu'il ferait un repas bien médiocre tout en fuyant et ce ne fut qu'au bout de quatre tours de forteresse, la foule aux trousses, qu'il parvint enfin à échapper à la marmite.

Pressé de questions, Caradec, dont l'honnêteté assez vague n'avait rien à envier à sa franchise douteuse (ainsi qu'à son haleine qu'on qualifiera indulgemment de nocive), décida que moins il en dirait, mieux il se porterait. Après tout les gens sont peu enclins à aider un voleur doublé d'un profanateur. Las, les hiberniens sont futés et virent bien vite qu'il ne disait pas tout et il ne parvînt à les convaincre qu'en mentant un peu moins. Lancés sur la piste des bijoux volés, les héros interrogèrent un marchand itinérant de Domnann qui leur indiqua un de ses collègues qui fermait les yeux sur la provenance de sa marchandise. Le firbolg en question était récemment parti vers Aalid Feie, en se dépêchant ils pourraient sûrement le rattraper tandis que Caradec se faisait oublier aux alentours du bosquet de Domnann. Malheureusement ils découvrirent son cadavre à la croisée des routes de Caillte Garan. Rapidement ils découvrirent des traces de pas massives qu'ils suivirent tant bien que mal, les traces se perdant dans les hautes herbes, jusqu'à un campement fomorien. Le choc fut violent mais les fomoriens, dépourvus de magie, ne firent pas le poids et périrent. Le butin du combat comportait une grande quantité de joyaux et de métal tordu qui furent amenés à Caradec. Selon lui le métal tordu provenait des offrandes ; les fomoriens les avaient presque détruites mais peut-être pourrait-on amadouer le dieu en les ramenant là où elles avaient été prises.



La décision étant prise, Caradec et ses sauveurs se hâtèrent vers la plage de Moher et par chance découvrirent sur place qu'un adorateur de Mananann rendait hommage à son dieu. Plein d'espoir ils s'adressèrent à lui en lui présentant le métal précieux. Leur sourire fut de courte durée, l'adorateur les refusa tout net et leur apprit qu'une seule pièce apaiserait la colère de Mananann. Tout était à refaire.

Les souvenirs de Caradec étaient embrumés mais à force de questions nos vaillants hiberniens lui firent se souvenir de l'endroit où il avait dormi avant d'être transformé : Ban Didein. Et les voilà repartis. Le village fut passé au peigne fin et enfin ils découvrirent l'objet : un splendide torque en or. Le reste alla vite, une fois le torque entre les mains de l'adorateur Caradec attendit patiemment et retrouva son apparence habituelle d'un coup, comme si on retournait une pièce pour en voir l'autre face.

Caradec remercia ses sauveurs avec effusion. Bien sûr il était toujours aussi pauvre qu'avant mais au moins il était normal. Il lui arrive depuis de regarder les vers de vase avec appétit et s'écrie parfois « boui » quand il n'y prend pas garde mais à part ça c'est un celte comme les autres. Et nos héros ? Ils sont rentrés chez eux avec la bonne conscience du devoir accompli, l'œil humide d'émotion et le pas guilleret tout en considérant ce qu'il allait advenir du butin trouvé sur les fomoriens et que personne n'avait songé à leur réclamer.

Ys

Ullios se tenait debout devant la boubrie. La fourche à la main, bien décidé à défendre ses chevaux. « Hors de mon chemin immonde volatile ! » Quelle ne fut pas la stupeur du palefrenier lorsque l'animal lui répondit dans une langue presque parfaite : « Boui ! Ne me faites pas de mal, je me nomme Caradec...Boui !... aidez-moi je ne comprends pas ce qu'il m'arrive ...Boui ! » Ullios, de plus en plus inquiet, chercha autour de lui des signes d'autres volatiles... pas l'ombre d'une plume aux alentours. Quelques minutes s'écoulèrent... une éternité pour le vieux palefrenier qui, toujours l'arme à la main, reculait de plus en plus vers les gardes de Druim Ligen. Craignant pour sa vie, il se mit a crier à l'aide espérant rameuter quelques aventuriers susceptibles de l'aider. Quelques personnes intriguées par les cris du palefrenier accoururent bien vite et entamèrent une longue discussion avec la créature.



« Aidez moi... boui !... Je ne suis pas une boubrie, je ne suis... boui !... qu'un simple forestier... Boui ! » Quelques heures et de nombreuses menaces plus tard, le boubrie expliqua enfin aux aventuriers présents qu'il avait peut-être malencontreusement emprunté un objet sur la plage de Moher...

L'adorateur de Mananann sorti brusquement de sa méditation, bousculé par la petite dizaine d'aventuriers venus pour chercher des réponses à leurs questions. « Mais que faites vous ici ? De quel droit interrompez vous ma prière en l'honneur de Mananann ? ! » Après s'être confondus en excuses, les aventuriers se virent confirmer qu'un torque doré fut bien dérobé. Cet objet étant sacré, la transformation de Caradec était bien fondée. De retour près de la boubrie, les aventuriers obtinrent le nom d'un marchand itinérant au bosquet de Domnann qui aurait récupéré le fameux torque sacré.



Le marchand de curiosité exotique, harcelé par le barde Rilease, ne mit pas longtemps à leur avouer qu'il avait revendu des objets volés à un autre marchand parti en direction du bosquet d'Aalid Feie. Soupirant, et grommelant, nos aventuriers sautèrent sur leurs chevaux et cavalèrent en direction de d'Aalid, lorsqu'ils tombèrent nez à nez avec un cadavre de firbolg à demi décomposé. Un rapide examen du corps montra qu'il n'avait plus aucun objet de valeur sur lui, et des traces de combat montraient qu'il s'agissait très certainement d'une attaque des fomoriens. Prenant leur courage à deux mains les aventuriers, plus curieux que jamais, se séparèrent en deux groupes pour chercher les fomoriens criminels, Pendant que quelques personnes restèrent à discuter autour du cadavre entourés d'une odeur nauséabonde.



« Comment fait-on pour l'enterrer ? » « Ah hmmmm il faut une pelle non ? » « Oui mais on a pas de pelle. » « Oui c'est vrai ca… comment allons nous procéder ? … » Pendant ce temps, un petit groupe mené par Veni le Lurikeen, accompagné de deux de ses compagnons était aux prises avec un groupe de fomoriens. Bientôt rejoint par le reste du groupe, il ne fallut pas plus de quelques minutes pour venir à bout des Suivants de Balor. S'en suivit ensuite une recherche longue et fastidieuse du fameux torque doré… Sans succès… Au bord de l'épuisement et à deux doigts de l'attaque cérébrale, nos amis retournèrent vers Druim Ligen, bien décidés à plumer la boubrie.

C'est seulement une fois de retour devant Caradec que Veni se rendit compte qu'il y avait un objet étrange dans sa besace… un bout de métal tordu. Complètement détruit, l'objet ne semblait servir à rien, et certainement pas d'offrande pour un dieu. Pourtant, galvanisés par leur découverte, nos aventuriers décidèrent d'aller l'apporter à l'adorateur sur la plage de Moher. « Mais que m'apportez vous ? Que voulez vous que je fasse avec cet objet ? Mananann n'en voudra jamais ! » Plus énervés que jamais, armes dégainées, les aventuriers se dirigent une fois de plus en direction de Druim Ligen. Un paquet de plumes s'envolèrent et un « Bouiii ! ! »,se fit entendre jusqu'à Dun Crauchon. Caradec avait enfin donné aux aventuriers l'endroit où se trouvait le torque doré…à Bann didein ! Récupérer l'objet sacré ne fut qu'une formalité, et les prières de l'adorateur portèrent leurs fruits, Caradec retrouva sa forme originelle. Les aventuriers, épuisés par leur long périple, ne firent même pas attention a Caradec au loin qui se baissait pour ramasser une statuette…
Source : http://daoc.goa.com/news/view_news.php3?id_article=3469

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