La gazette de Camelot - 13/07/07

La version 1.88 et Windows Vista
Nos tests de la version 1.88 n'avaient pas laissé apparaître de difficultés avec Windows Vista mais, dès l'ouverture des serveurs mercredi, il est apparu que de nombreux utilisateurs de ce système d'exploitation étaient dans l'impossibilité de jouer. Ces problèmes sont liés aux versions de Vista et à des contraintes de sécurité et de compatibilité liées à certains fichiers sous ce système d'exploitation. Conscients de l'important préjudice subi par certains d'entre vous, nous travaillons avec EA Mythic pour résoudre ce problème dans les meilleurs délais. Celui-ci ne sera malheureusement pas réglé pour ce week-end et, si vous en avez la possibilité, nous vous invitons à utiliser un autre système d'exploitation que celui posant actuellement problème.

Par ailleurs, quelques bugs de moindre importance ont été identifiés ; le nom des zones frontières s'affichait en anglais sur tous les serveurs, et ce problème a été en partie corrigé aujourd'hui, le reste le sera sous peu. Certaines quêtes épiques sont bloquées sur les serveurs de Canterbury. Il est en effet impossible d'interagir avec certains PNJ principaux. Nous travaillons pour corriger le problème, mais il vous est possible de contacter un Chargé de Communauté en jeu pour lui signaler à quel stade vous êtes bloqués, et il sera éventuellement en mesure de vous aider à franchir l'étape de la quête. Enfin, compte tenu des événements causés par le dragon à Ludlow, le PNJ organisateur des rencontres de Hurling a préféré se mettre au vert, mais vous le retrouverez très prochainement.

Indépendamment de la version 1.88, les données XML ne sont pas actualisées depuis mardi comme nous vous l'avions signalé. Ce problème technique est aussi la cause de l'absence d'informations relative aux serveurs sur la page d'accueil du site communautaire. Nous travaillons également sur ce problème.

Point Background Hibernia : Le gui des druides
Maedhbh ouvrit finalement les yeux. Le visage sombre d'un firbolg au regard plein de compassion était penché au-dessus d'elle. « Je suis ravi par votre réveil, Maedhbh. Votre sommeil n'a que trop duré.
- Vous puez la cervoise, druide !
- Hum hum, je crains qu'il ne s'agisse de votre haleine, en fait. Vous avez beaucoup bu avant de vous rendormir profondément. Voilà deux jours que je veille sur vous.
- Est-ce vous que je dois remercier pour avoir survécu à cette bataille ?
- Eh bien, hum, oui en quelque sorte. Je vous ai sauvée, vous ramenant des frontières de la mort par le pouvoir de la magie d'Hibernia ! Et maintenant que vous vous êtes bien reposée, vous allez manger un morceau puis m'aider pour payer votre dette.
- Mais en quoi puis-je vous aider ?
- Eh bien, hum, pour vous soigner, j'ai dû épuiser mes dernières provisions de gui. Comme vous le savez bien sûr, il s'agit d'un ingrédient indispensable pour nos potions magiques. D'après la légende, le premier des druides, alors qu'il méditait sous un chêne, s'endormit profondément. Le rêve qu'il fit alors lui donna accès au savoir sacré sur le gui qui se trouvait sur le chêne. En soi, le gui n'est pas une plante ordinaire. Il s'accroche à des arbres et est capable de verdir et grandir même lorsque ses hôtes paraissent morts. C'est pour cela qu'il est utilisé dans la préparation de tous les élixirs druidiques de guérison. D'ailleurs, le problème, c'est que nous les druides en avons un tel usage qu'il ne doit plus rester d'arbres en Hibernia portant un gui aux qualités requises par notre magie. En revanche, on peut encore en trouver de grandes quantités à la frontière, à cause des difficultés à organiser la cueillette en zone de guerre. A cause du conflit, la terre là-bas est restée très proche de la nature ; le sang versé l'a de plus imprégnée d'une puissante énergie spirituelle. Si vous souhaitez rembourser votre dette envers moi, allez couper du gui au-delà de la muraille. Il y a de nombreux chênes et pommiers qui portent du gui de première qualité.
- Mais je croyais que seul un druide pouvait couper le gui ?
- Hum, certains druides tentent de le faire croire, mais ça n'est pas tout à fait vrai. N'importe qui peut le faire ! Mais effectivement, il y a une part de vérité dans les rumeurs que vous connaissez. Pour garder ses propriétés miraculeuses, le gui doit être coupé avec une serpe en or, et il ne doit pas toucher le sol. Vous pourriez profiter de cette nuit pour aller recueillir un grand sac de gui. De toute façon, c'est trop risqué de le faire en plein jour. »
Maedhbh accepta la requête du druide, lui emprunta sa serpe d'or et, lorsque le soleil se fut bien couché, s'enfonça dans la zone frontière éclairée par une lune blafarde. De loin en loin, on distinguait quelques formes penchées sur les cadavres de la dernière bataille. Quelques rangers éparpillés surveillaient les alentours au cas où l'ennemi déciderait une attaque surprise. L'un d'eux surgit devant Maedhbh et chuchota furieusement.
« Ne faites pas tant de bruit ! Vous allez les faire fuir !
- De quoi parlez-vous, elfe ?
- Je parle de vos gros sabots ! Le gibier ne risque pas de venir ici s'il s'attend à trouver du monde. Je chasse les primes ici depuis deux heures et c'est mon coin. Du balai !
- Mais il n'y a personne ici, c'est la nuit…
- Vous êtes nouvelle, non ? Je chasse les sorciers et les cabalistes venus d'Albion pour déterrer ici les mandragores qu'ils ne trouvent plus chez eux, et bien sûr ces maudits chamans midgardiens ; j'ai repéré un coin qui les attire, pas loin des arbres à gui. »
Maedhbh continua son chemin jusqu'à trouver ces fameux arbres. Sans plus tarder, elle se mit en devoir de cueillir du gui, grimpant aux branches basses pour aller décrocher les meilleures pousses à coups de serpe. Le gui tombait directement dans son sac.

La douleur fit tomber Maedhbh. Une flèche ! La chute aurait brisé les os de n'importe qui, mais pas d'une Kan-Laresh de sa trempe. Les yeux brûlants, les poings vibrants d'énergie, Maedhbh se glissa derrière un tronc tout en scrutant les environs. D'un buisson surgit une exclamation dans la langue glissante des Albionais. Maedhbh reconnut le nom d'Arthur, l'ancien ennemi de Midgard. Pourtant, impossible de localiser exactement son attaquant. Elle ne voyait rien bouger.
Si Maedhbh se ruait vers le buisson, elle offrirait une belle cible à l'archer dissimulé. Elle n'était pas dans son élément, à vrai dire. La sagesse recommandait la fuite. De toute façon, Maedhbh avait encore avec elle son sac, presque rempli de gui. Elle aurait sa vengeance sur l'homme, mais pas tout de suite. Elle arracha la flèche en serrant les dents, haleta un coup, puis pria Nethuni afin de régénérer au plus vite. Une substance visqueuse qui n'était pas du sang s'écoulait de sa blessure. Etait-ce de l'acide ? Du poison ? Elle n'avait pas le temps de réfléchir. Elle s'élança pour gagner le couvert d'un bosquet puis disparaître de la zone.
Elle croisa sur le chemin du retour le même ranger qui l'avait haranguée à l'aller. Il examina un petit peu sa blessure qui cicatrisait déjà grâce aux pouvoirs de Kan-Laresh, et lui recommanda de rejoindre la muraille protectrice sans tarder. La flèche avait peut-être été trempée dans le poison et dans ce cas Maedhbh aurait besoin de l'intervention d'un druide. Elle avait été victime d'un éclaireur albionais bien connu, apparemment. Sa peau naturellement sombre le rendait très discret la nuit venue et il était redouté par les druides dont il avait fait ses proies de prédilection ces derniers temps. Personne ne connaissait son nom.
Maedhbh aurait sa vengeance ! Cet homme était marqué du sceau de sa rancune…

Nous vous donnons rendez-vous en début de semaine pour des nouvelles de la résolution du problème de Windows Vista et nous vous remercions pour votre compréhension.